Les chants populaires bahreïnis : réalités et aspirations
Issue 3
L’étude tente également de cerner les différences entre deux domaines que le spécialiste ne saurait négliger : la musique populaire ou folklorique, d’un côté, et la musique traditionnelle qui est structurée et soumise à des lois fondées sur des principes théoriques répertoriés et consignés. Elle montre que la musique populaire obéit à des principes particuliers qui diffèrent dans une large mesure d’un pays à l’autre, voire d’un village à l’autre, suivant les groupes ethniques ou linguistiques. La musique traditionnelle, fondée sur des structures élaborées, s’est, en revanche, développée dans les grandes agglomérations, comme Damas, Bagdad, Cordoue ou Le Caire. L’auteur estime que cette tradition musicale résulte de l’action conjuguée de musicologues et d’artistes qui ont nourri et enrichi les arts musicaux nés au sein de la civilisation islamique.
La recherche porte également sur les fondements théoriques des maqams et rythmes de la musique populaire du Golfe. Elle montre qu’elle partage avec la musique traditionnelle le recours à des maqams purement arabes, comme le bayyati,le ‘iraqi, le hïjazi, mais se caractérise par des rythmes populaires différents des rythmes de la musique arabe traditionnelle, comme la ’artha qui figure la danse de la guerre et de la paix dans les tribus arabes de la région du Golfe, outre d’autres rythmes arabes authentiques comme le samîri, le Qadîri, le la’abouni, ainsi que des rythmes allogènes liés à des arts comme le jerâba, le liwa, le tanbura. L’étude conclut à l’interaction continue entre la musique arabe et celle des civilisations voisines. L’étude tente de répondre à une série d’interrogations qui soulèvent à leur tour des questions importantes, telles que : la musique populaire est-elle plus ancienne que la musique traditionnelle ? l’homme a-t-il, au début de son histoire, d’abord inventé le chant ou l’instrument ? L’auteur a accompagné ses réponses d’une revue des chants bahreïnis autochtones et venus de l’extérieur, tout en soulignant leur étroite liaison avec les soucis et préoccupations de l’homme bahreïni dans sa lutte, chaque jour recommencée, pour la survie.
L’auteur affirme, en conclusion, que les arts populaires au Bahreïn sont aussi anciens que la présence de l’homme sur l’île et qu’ils ont duré jusqu’à ce jour, malgré l’indifférence des organes officiels et le regard dédaigneux de la société. Aussi lance-t-il un appel à toutes les parties concernées, administration autant que société civile et associations populaires, pour qu’elles prennent en charge cette richesse et oeuvrent à sa préservation.
La recherche porte également sur les fondements théoriques des maqams et rythmes de la musique populaire du Golfe. Elle montre qu’elle partage avec la musique traditionnelle le recours à des maqams purement arabes, comme le bayyati,le ‘iraqi, le hïjazi, mais se caractérise par des rythmes populaires différents des rythmes de la musique arabe traditionnelle, comme la ’artha qui figure la danse de la guerre et de la paix dans les tribus arabes de la région du Golfe, outre d’autres rythmes arabes authentiques comme le samîri, le Qadîri, le la’abouni, ainsi que des rythmes allogènes liés à des arts comme le jerâba, le liwa, le tanbura. L’étude conclut à l’interaction continue entre la musique arabe et celle des civilisations voisines.
L’étude tente de répondre à une série d’interrogations qui soulèvent à leur tour des questions importantes, telles que : la musique populaire est-elle plus ancienne que la musique traditionnelle ? l’homme a-t-il, au début de son histoire, d’abord inventé le chant ou l’instrument ? L’auteur a accompagné ses réponses d’une revue des chants bahreïnis autochtones et venus de l’extérieur, tout en soulignant leur étroite liaison avec les soucis et préoccupations de l’homme bahreïni dans sa lutte, chaque jour recommencée, pour la survie. L’auteur affirme, en conclusion, que les arts populaires au Bahreïn sont aussi anciens que la présence de l’homme sur l’île et qu’ils ont duré jusqu’à ce jour, malgré l’indifférence des organes officiels et le regard dédaigneux de la société. Aussi lance-t-il un appel à toutes les parties concernées, administration autant que société civile et associations populaires, pour qu’elles prennent en charge cette richesse et oeuvrent à sa préservation.
Khaled Abdullah Khalifa - Bahreïn