Industries Culturelles Et Developpement
Issue 11
L’auteur aborde cette notion d’industrie culturelle, en se fondant sur la définition adoptée par l’UNESCO et en y ajoutant un ensemble de conceptions qu’il estime appropriées à la question. Il parvient à la conclusion que l’industrie du patrimoine peut s’étendre à toutes les composantes, matérielles autant qu’immatérielles, du patrimoine. Pour définir la notion de développement, il s’est référé aux folkloristes et aux spécialistes du patrimoine qui s’accordent, tous, à considérer l’homme comme étant le moyen et la finalité de tout développement.
Le choix de l’auteur s’est ensuite porté sur certains éléments du patrimoine, tels que la musique en ce qui concerne l’héritage immatériel et l’artisanat en ce qui concerne l’héritage matériel. L’étude de ces éléments tente de dégager le potentiel, en termes d’industrie culturelle susceptible de générer des produits dont la commercialisation peut bénéficier aux communautés dans leur lutte contre la pauvreté, tout en instaurant une sorte une sorte d’équilibre psychologique entre producteurs et consommateurs.
Le choix de la musique et de l’artisanat ne signifie pas, nécessairement, que les autres productions culturelles ne recèlent pas les éléments nécessaires à une exploitation industrielle et commerciale. Il faut simplement savoir que l’ensemble du processus nécessite un effort d’étude et de planification, puis de financement et d’information, en vue d’instaurer des communautés culturellement productives qui contribuent au développement social, culturel et économique du pays en se fondant sur le capital de connaissances et d’expériences populaires que ces communautés ont pu mettre en oeuvre avec succès, pendant de nombreuses années.
Ali Dhaou (Soudan)